Bientôt le pharmacien pourra prescrire des médicaments

Sous certaines conditions, le pharmacien pourra prendre en charge des pathologies bénignes.

Lorsque vous aurez mal à la gorge, vous pourrez vous rendre chez votre pharmacien. Il vous délivrera alors un médicament sans que vous ayez besoin d’une ordonnance de votre médecin. C’est le sens du texte voté par les députés, en cet été 2019 (Loi relative à l’organisation et à la transformation du système de santé article 30). Il s’agit de permettre aux pharmaciens de délivrer, sous certaines conditions, des médicaments sous prescription médicale obligatoire pour des pathologies bénignes comme certaines angines ou cystites. Le texte ne précise pas encore la liste des médicaments qui seront autorisés dans le cadre de cette délivrance.

Par ailleurs, les pharmaciens seront autorisés à effectuer des tests diagnostics rapides qui permettront de vérifier si l’angine est bactérienne ou pas. En effet, lorsqu’une angine n’est pas bactérienne, la prescription d’un antibiotique est inutile. Pour le moment, la liste des maladies et des médicaments concernés n’est pas encore définie. Et pourtant, cette possibilité pour le pharmacien de « prescrire » des médicaments existe déjà dans d’autres pays. Leur exemple pourrait s’appliquer en France. Si une consultation médicale semble nécessaire, le pharmacien mettra la personne directement en contact avec un médecin par téléconsultation ou l’enverra chez le médecin traitant, ou aux urgences.

Autre nouveauté dans le domaine des médicaments. Les infirmières pourront ajuster les doses des médicaments en fonction des résultats d’analyses de sang. Aujourd'hui, nous sommes en attente du décret d’application qui fixe notamment les conditions de formation préalable des pharmaciens et les modalités d’information du médecin traitant.

Se faire vacciner en pharmacie

Depuis cet automne 2019, les personnes pour qui la vaccination contre la grippe est recommandée pourront se faire vacciner dans leur pharmacie. Pour le moment, cela concerne uniquement les personnes de plus de 65 ans, les patients atteints de certaines maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque ou respiratoire…), les femmes enceintes et les personnes souffrant d’obésité morbide. Cette décision fait suite au succès d’une expérimentation menée l’année dernière dans quatre départements et qui avait permis de vacciner 700 000 personnes.

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