Catherine, auxiliaire de vie au service des plus fragiles

Auxiliaire de vie sociale, Catherine Le Page est un soutien quotidien pour des personnes en perte d’autonomie. Un métier qu’elle exerce avec passion. Nous l'avons suivie durant une journée auprès des personnes qu'elle accompagne. Reportage.

« J’ai commencé à exercer ce métier par hasard, mais je l’ai continué par choix », déclare Catherine, agente du centre communal d’action sociale (CCAS) et de la maison des services et de la solidarité de la ville de Gannat dans l’Allier (03). Elle accompagne les plus fragiles depuis plus de 15 ans, et intervient auprès d’une vingtaine de personnes de plus de 70 ans bénéficiant de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). « Cela représente une dizaine de personnes à voir tous les jours, certaines pour une demi-heure, d’autres pour trois heures, selon leurs besoins. »

Des gestes essentiels à la vie

Les missions de l’auxiliaire de vie sont très diversifiées. Elle aide les personnes dépendantes en facilitant le lever, le coucher, la toilette, les soins d’hygiène… Elle assure aussi la préparation et la prise des repas, les travaux ménagers, les courses, ou encore les tâches administratives. « Chaque aidé a des besoins différents. Certains comptent sur moi pour tout, de la toilette du matin au dîner, d’autres ont juste besoin d’un passage pour effectuer le suivi de certaines tâches », raconte Catherine. Pour elle, la proximité n’est pas un vain mot. « Je rentre dans l’intimité d’une vie. Je sais comment est organisée la maison, je lance la lessive, je fais la liste des courses… »

Une journée type pour Catherine

  • 7 heures : Catherine se rend chez l’aidé équipée de son matériel sanitaire : gants, masques, blouse…
  • 12 heures : C’est l’heure de mettre la table et d’accompagner la personne lors de son repas.
  • 15 heures : Après avoir fait l’inventaire du réfrigérateur, Catherine fait les courses nécessaires pour l’aidé.

Le repère pour les aidés et leur famille, c'est nous !

Plus qu’une personne fragile, c’est souvent toute une famille que Catherine aide. « Les familles se reposent sur nous, c’est un vrai soulagement pour elles. » Se sentir utile pour une famille entière est très valorisant. Mais pas seulement : « Le contact privilégié avec mes aidés est très précieux pour moi. On se connaît depuis des années, on entretient une réelle complicité et ils me témoignent beaucoup de reconnaissance et de gratitude. »

Une expérience solide

Ce métier qui la mène sur les routes – près de 60 kilomètres parcourus par semaine – peut être vécu dans la solitude. « Je suis en lien avec notre responsable de service du CCAS mais il est vrai que parfois, face à la détresse ou l’urgence, je peux me sentir un peu démunie. » Mais, avec l’expérience et la maturité, Catherine a beaucoup appris et surtout gagné en confiance et en solidité pour rester positive en toutes circonstances.

Catherine Le Page

Chaque aidé a des besoins différents. Certains comptent sur moi pour tout, de la toilette du matin au dîner, d’autres ont juste besoin d’un passage pour effectuer le suivi de certaines tâches. Je rentre dans l’intimité d’une vie. Je sais comment est organisée la maison, je lance la lessive, je fais la liste des courses… »

Catherine Le Page, auxiliaire de vie sociale au CCAS et à la maison des services et de la solidarité de Gannat
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Nombre total de personnes auprès desquelles intervient l’auxiliaire de vie. Elle visite en moyenne 10 personnes par jour.

Crédits photo : Manon Riff-Sbrugnera

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