Vers les Jeux Paralympiques de Tokyo grâce au partenariat MNT
« Grâce au partenariat avec la MNT, je peux participer à sept ou huit Open par an, ce qui représente un à deux voyages par mois, à travers le monde entier. » En rapportant des médailles, Catherine Naudin grimpe ainsi dans le classement mondial, ce qui contribue à renforcer ses chances d’être sélectionnée dans l’équipe de para-badminton pour les prochains Jeux Paralympiques. « Ce classement mondial me permet aussi de faire de belles rencontres de personnes porteuses de différents handicaps, de jouer avec des joueurs étrangers et d’améliorer mon anglais » poursuit-elle.
Des compétitions fédératrices
Chaque Open, qu’il se déroule en Turquie, en Australie ou à Dubaï, réunit 160 joueurs d’une trentaine de pays, dont certains envoient d’importantes délégations. Entre ces compétiteurs de tous les pays, une communauté se dessine et des amitiés se nouent. « A la fin des Open, nous avons du mal à nous séparer, car nous avons passé dix jours ensemble. Mais nous savons que nous allons nous retrouver au prochain Open. » Souvent, entre deux Open, les sportifs se reçoivent les uns chez les autres, pour participer à des stages ou s’entraîner ensemble.
Des entraînements collectifs et des cours particuliers
Cette vie de sportive de haut niveau, Catherine la connaissait déjà avant de se lancer dans la compétition de para-badminton. « Issue d’une famille de sportifs, je baigne dans le sport de haut niveau depuis l’âge de six ans. J’ai testé de nombreux sports et je suis devenue éducatrice sportive en athlétisme, dans une section jeunesse et sport. » Aujourd’hui, elle s’entraîne 13 heures par semaine, en cours collectif avec deux entraîneurs le mercredi et le jeudi, et le vendredi en entraînement particulier, ainsi qu’un dimanche sur deux. « Un week-end sur deux, je participe à des tournois de badminton avec des valides, en double dames et double mixte, afin d’améliorer ma technique. Les joueurs s’adaptent très bien à mes contraintes, puisque je les préviens en amont que je ne peux pas courir et que je dois jouer devant. » Alors que le badminton se joue sur un grand terrain, la catégorie de para-badminton dans laquelle Catherine Naudin est classée se joue sur demi-terrain.
Des entraînements adaptés à son handicap
Du fait de son handicap d’un membre inférieur et d’un membre supérieur, dû à un AVC subi il y a quelques années et de la maladie invalidante dont elle souffre aujourd’hui, Catherine Naudin voit en effet l’amplitude de ses mouvements limitée, et par conséquent, ses déplacements. « Il y a quelques temps, j’allais m’entraîner tous les jours, mais j’ai réduit la fréquence des entraînements, afin de ne pas accumuler la fatigue. » Bien évidemment, avant la saison des Open, qui démarre au printemps, les entraînements s’intensifient, car la préparation est essentielle. Catherine enchaîne un stage au Creps de Bourges, des entraînements dans son club de Joué-les-Tours, les tournois avec les joueurs valides et les compétitions en France ou à l’étranger. Ainsi entraînée, elle est prête pour son premier Open de l’année, qui aura lieu en mars en Turquie…
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Crédits photos : Amélie Laurin