La santé au travail, une priorité

L’occasion de promouvoir la prévention des accidents et des maladies professionnelles et de rappeler que sécurité et santé doivent être des priorités au travail.
La réforme de la fonction publique lancée en février 2018, et conduite par Olivier Dussopt, secrétaire d’État auprès du ministre de l’action des Comptes publics, pourrait embarquer des thématiques liées à la santé au travail. Dans la fonction publique territoriale, le sujet est d’actualité. Vieillissement des agents, forte filière technique, astreintes, pénibilité des métiers, allongement de l’âge légal de départ en retraite… pèsent sur la santé au travail des agents. Depuis plusieurs années, la fréquence et la durée des arrêts de travail de plus de trois mois augmentent. En 2017, 59 % des agents territoriaux déclaraient que leur niveau de bien-être au travail s’était dégradé (Baromètre IFOP « Bien-être au travail dans les collectivités » - Septembre 2017). Des mesures en faveur de la santé au travail des agents sont donc fortement attendues en 2019... De fait, des évolutions pourraient voir le jour avec le projet de loi de la fonction publique. Trois axes de réflexion sont actuellement à l’étude par le gouvernement pour le secteur public et gagneraient à être appliqués également dans la fonction publique.

Plusieurs axes à l'étude

Premier axe : assurer une meilleure coordination entre le médecin traitant, le médecin du travail et le médecin conseil afin d’améliorer la prévention des arrêts de travail et favoriser un accompagnement plus efficace des personnes dans le retour à l’emploi. Autre évolution évoquée : faciliter, pour les agents qui le souhaitent, l’accès aux alternatives que constituent le télétravail pour raison médicale, le mi-temps thérapeutique... Une telle mesure aurait l’avantage de favoriser le retour à l’emploi ; l’éloignement prolongé rend effectivement plus difficile la réintégration au sein de la collectivité.

Enfin, d’autres points d’attention sont soulevés. Tout d’abord une attention à porter au manque de médecins du travail, car il entraîne le non-respect du principe d’une visite médicale bi-annuelle. Et la nécessité de veiller à une meilleure application des normes de prévention déjà en place, notamment la tenue annuelle du document unique d’évaluation des risques, répertoriant risques et actions de prévention à mener.

Article publié le 24/04/2019