Les avantages et les risques du sport pendant la grossesse

Si certaines activités physiques sont déconseillées durant la grossesse, le sport est le plus souvent bénéfique. Cela pour la santé de la future maman, pour celle du fœtus et pour le bon déroulement de l’accouchement.

Doucement, pas trop longtemps, en restant vigilante : telles sont les règles d’or pour maintenir une activité sportive tout au long de la grossesse.

Les sports à éviter

Certaines activités sont formellement déconseillées à la femme enceinte. C’est le cas des sports comportant des risques de chute (l’escalade par exemple), des sports exposant à des chocs abdominaux (tous les sports de combat en général), des sports entraînant des secousses trop importantes (comme le VTT ou l’équitation) ou encore des sports exposant la future maman à des variations de pression (comme la plongée avec bouteille). S’ajoutent à cette liste, à partir du 2e trimestre, la course à pieds et les activités pratiquées sur le dos*.

Des bénéfices pour la maman et le bébé

En dehors de ces sports « à risque », et sauf contre-indication médicale, le sport est très compatible avec la grossesse. Et même recommandé ! Les bébés dont la maman fait du sport ont un meilleur développement neurologique in utero. Ils naissent avec moins de masse graisseuse à la naissance et une fréquence cardiaque plus faible : un atout de « mini-sportif » qu’ils conservent par la suite.

Pour la maman, l’activité physique limite les douleurs dorsales, réduit le risque de diabète gestationnel, d’oedème des membres inférieurs et de pré-éclampsie, une complication affectant le placenta. Chez les femmes sportives, les accouchements sont en moyenne plus courts. Ils nécessitent moins d’instrumentation et de césariennes.

Le sport : à pratiquer avec modération

« Mieux vaut favoriser les activités d’endurance (marche, vélo, natation…) ou de renforcement musculaire (gym douce, taïchi, aquagym…). Et éviter les efforts violents et fractionnés. » explique le Dr Benjamin Laberte, médecin-consultant à Ligne Claire. Qui précise : « Lorsque les efforts sont intenses, il faut veiller à ne pas dépasser 70 % de sa fréquence cardiaque maximale. Le test : il doit être possible de soutenir une conversation. »

Mêmes les sportives aguerries doivent limiter la durée des séances : 30 minutes au maximum d’affilée, voire plutôt 2 fois 15 minutes avec une pause pour boire et s’étirer.

Le yoga prénatal, bénéfique pour la grossesse et pour préparer l’accouchement

Le yoga est l’activité-reine à adopter pour se préparer à l’arrivée de bébé. « Le yoga prénatal, en particulier, apporte du confort tout au long de la grossesse et prépare à l’accouchement. » indique Émily Martineau, cadre technique de la fédération EPGV** « Les postures soulagent les maux de dos, libèrent de la place pour mieux respirer et digérer en fin de grossesse... » En préparation à l’accouchement, le yoga aide à ouvrir le bassin, apprend des positions et respirations propres à soulager les douleurs et tonifie le corps pour optimiser la poussée.

* L’utérus peut comprimer certaines artères, avec des conséquences vasculaires pour la maman et le placenta.
** Éducation physique et gymnastique volontaire

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