Les collectivités au cœur de la santé environnementale

La France élabore tous les quatre ans un plan national santé environnement (PNSE) qui vise à prévenir les risques sanitaires liés à notre environnement et donc mieux protéger la santé des citoyens. Dans le contexte de l’épidémie de Covid, le quatrième PNSE, rendu public en mai dernier, a renforcé des priorités pour les cinq années à venir. Quelles en sont les grandes lignes ? Comment les collectivités interviennent-elles dans le domaine de la « santé environnementale » ?

Qualité de l’air intérieur, lumière artificielle, produits chimiques, ondes, bruit, stress au travail… Les impacts de notre environnement sur notre santé sont nombreux et parfois lourds de conséquences : l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que 23 % des décès et 25 % des pathologies chroniques dans le monde peuvent être attribués à des facteurs environnementaux et comportementaux qui contribuent à l’apparition de cancers, pathologies respiratoires, allergies, maladies cardiovasculaires, diabète, obésité… C’est dire l’importance de bien identifier et connaître ces facteurs pour mieux préserver la santé des citoyens. Tous les quatre ans, le plan national santé environnement (PNSE) invite chaque acteur local élu, citoyen, professionnel, chercheur, collectivité, entreprise, à mieux connaître les effets de l’environnement sur la santé et à agir en prévention à toutes les échelles des territoires.

L'exposome et les zoonoses sous haute surveillance

L’exposome définit l’ensemble des facteurs environnementaux que subit un organisme humain dès sa conception et qui peuvent altérer son développement et nuire à sa santé. D’après le PNSE 4, l’exposome fera l’objet d’un champ de recherche encore plus approfondi pour mieux agir sur les polluants, les perturbateurs endocriniens, la pollution sonore et lumineuse, la qualité de l’eau et de l’alimentation… Par ailleurs, cette année, la crise sanitaire a rappelé les liens étroits entre santé humaine, santé animale et santé des écosystèmes. Le PNSE 4 intègre notamment des mesures de surveillance sur les zoonoses, ces maladies ou infections qui se transmettent des animaux vertébrés à l’homme, et vice versa.

Les collectivités actrices de la santé environnementale

En alertant sur les facteurs de risques pour la santé, les recommandations du PNSE servent à donner une orientation environnementale aux politiques locales. Depuis 2004, les régions doivent informer et sensibiliser les citoyens sur les liens entre la santé et l’environnement. Autre responsabilité : elles doivent aussi prendre des mesures pour réduire les risques liés à un environnement dégradé. Plusieurs exemples illustrent ces actions : suppression du plastique dans une crèche pour lutter contre les perturbateurs endocriniens dès le plus jeune âge, intégration de clauses sanitaires dans les appels d’offres publics de fournitures scolaires, instauration de conduites douces pour réduire la pollution sonore dans une commune… Autant d'actions qui contribuent à protéger le citoyen dans sa vie de tous les jours.

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