Encens et bougie sont des purificateurs
FAUX. En brûlant, les encens et bougies dégagent des polluants dont certains peuvent dépasser les valeurs sanitaires recommandées (benzène, formaldéhyde…), et deviennent alors dangereux pour la santé des personnes présentes (risques d’irritations des voies respiratoires…). Si l’usage est répété, ces polluants peuvent engendrer des effets sur le long terme comme une augmentation du risque de cancer par exemple. L’ADEME préconise de « privilégier les encens présentant le moins de matière (par exemple, pour un même encens, brûler un bâtonnet fin est préférable à brûler un cône ou de gros morceaux de résine) et si l’effet attendu est atteint : éteindre l’encens, sans attendre que sa combustion soit complète ».
Les sprays et diffuseurs électriques assainissent
FAUX. Les sprays, même ceux vendus en pharmacie avec les mentions « naturels » ou « bio », sont nocifs. La plupart sont à base d’huiles essentielles. Les terpènes qu’ils contiennent peuvent être toxiques, entraîner des irritations ou déclencher des allergies. En se diffusant dans l’air, ils forment avec l’ozone des composés secondaires comme du formaldéhyde. D’autre part, un diffuseur électrique fonctionne de manière continue, le temps d’exposition est donc important. Quant au spray, il va disperser des microparticules qui vont imprégner les tissus : moquette, canapé, rideaux, tapis…
Il existe des parfums d’intérieur qualitatifs
FAUX. Selon l’Anses, « Toutes préparations revendiquant des propriétés parfumantes, assainissantes ou désodorisantes, dont les compositions qualitatives et quantitatives sont variables, sont à l’origine d’émissions de COV dans l’air intérieur dont certains peuvent présenter des propriétés irritantes ou sensibilisantes par voie respiratoire ».
Une bonne odeur est synonyme d’une pièce saine
FAUX. Les parfums sont des molécules de la famille des composés organiques volatils (COV)... dangereux pour la santé. Le parfum est trompeur, il ne règle pas les problèmes d’humidité et de moisissures causés par une aération insuffisante. La solution se trouve dans une aération quotidienne (10 min les fenêtres ouvertes en grand) et un bon ménage à l’aide de produits naturels comme le vinaigre blanc, le savon noir, le citron et… de l’huile de coude.
Il existe des façons naturelles de parfumer son intérieur
VRAI. Pour neutraliser les odeurs, le bicarbonate de soude en poudre est une bonne solution, tout comme le charbon de bois. Placez-en une cuillerée dans une coupelle, ils vont absorber les odeurs. Pour parfumer naturellement, composez un pot-pourri avec des fleurs odorantes -comme la lavande- que vous aurez laissées sécher. Pensez à remuer régulièrement et à les presser pour dégager leur odeur et en profiter longtemps.
Lire aussi :
Sources :
- ADEME : [Etudes] Qualité de l'air intérieur - Enjeux environnementaux, sanitaires et réglementaires
- Anses : « Sprays et diffuseurs à base d’huiles essentielles à usage domestique » (Avis)
- M. Nicolas, E. Quivet, G. Karr, E. Real, D. Buiron, F. Maupetit, « Exposition aux polluants émis par les bougies et les encens dans les environnements intérieurs. Emissions et risques sanitaires associés », Synthèse. 22 pages