Sport santé : des agents territoriaux qui nous inspirent

Grâce au sport, deux agents territoriaux ont trouvé un équilibre entre leur vie professionnelle et leur bien-être. Hervé Costy, chef d’équipe à la direction de l’environnement du département de l’Essonne (91), se rend au travail à vélo. Quant à Catherine Naudin, agent au service des archives de la Ville de Tours (37), c’est au badminton qu’elle a retrouvé un haut niveau de compétition malgré son handicap.

Hervé Costy, un bûcheron à vélo

A 50 ans, il reste en pleine forme, grâce au vélo qu’il utilise pour se rendre auprès de son équipe de « gestion des espaces naturels sensibles » dans le département de l’Essonne. « Nous préservons des espaces qui ont vocation à rester naturels, comme les pelouses calcaires, les marais ou les prairies humides », explique Hervé Costy, amoureux de son métier. « J’aime me dépenser, être en plein air et travailler en pleine nature…». Très physique, son métier comprend, entre autres, des travaux de bûcheronnage et de débroussaillage. « Avec mon équipe de neuf agents, nous mettons régulièrement en sécurité des sentiers de randonnée, en abattant des arbres devenus dangereux, ou en intervenant sur des terrains difficiles pour débroussailler des talus ou des ronciers. »

Grâce à la pratique du vélo, je me sens beaucoup mieux.

Le sport bon pour le corps et l’esprit

Passionné de vélo, Hervé Costy en faisait jusqu’alors uniquement le soir et le week-end. « Le vélo de route, le VTT, mais aussi la randonnée ou le jardinage font partie de mon panel d’activités physiques. » En octobre 2017, il s’est acheté un vélo à assistance électrique (1) pour se rendre à son travail. À raison de 18 km par jour, au moins trois jours par semaine, il a parcouru près de 2 100 km depuis. Et pour acheter le pain ou aller à La Poste, il prend son vélo sans assistance. « Je me sens beaucoup mieux, sans le stress d’un trajet en voiture. Mentalement, cela me fait du bien, surtout quand j’entends le chant des oiseaux… ». Aujourd’hui, Hervé Costy a même convaincu certains collègues de pédaler jusqu’au bureau. « On se fait du bien, on ne pollue pas et on fait des économies de carburant, on ne peut être que gagnant ! ».

Catherine Naudin, championne de para-badminton

À l’occasion de la Journée nationale du sport et du handicap qui a lieu fi n mars, soulignons que de plus en plus de personnes en situation de handicap pratiquent un sport, parfois à un très haut niveau. Agent territorial à la Ville de Tours, Catherine Naudin (51 ans) pratique le sport de haut niveau depuis l’âge de 6 ans. Éducatrice sportive dans une section jeunesse et sports, elle est victime d’un AVC à l’âge de 42 ans. Dans le centre de rééducation, elle découvre, entre autres, le tennis de table, qu’elle pratique en compétition pendant sept ans. Mais elle est alors touchée par une maladie évolutive, contre laquelle elle décide de se battre en sortant de son fauteuil roulant et en pratiquant « un sport pour rester debout » : le para-badminton conseillé par son médecin traitant. « Pratiquer un sport en fauteuil faisait évoluer plus vite ma maladie. Le badminton renforce mes muscles et les empêche de s’atrophier trop vite. »

Le badminton renforce mes muscles et les empêche de s’atrophier trop vite.

La MNT partenaire officiel de Catherine Naudin

Comme Catherine Naudin ne fait jamais rien à moitié, elle remporte la médaille d’argent et la médaille de bronze de para-badminton aux championnats de France en 2015, avant de se lancer dans le circuit international. Son objectif aujourd’hui : être sélectionnée pour participer aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020. « Pour financer mon matériel et mes déplacements aux compétitions, j’ai recherché des partenaires financiers. Et j’ai pensé à ma mutuelle, qui a tout de suite répondu présente. » La MNT fait de l’activité physique l’une de ses priorités pour favoriser la santé des agents et prouve ainsi son engagement.

Un travail de sensibilisation auprès des écoles

Ce partenariat permet à Catherine d'être classée au niveau mondial et de voyager plusieurs fois par an pour participer à des Open. « Un classement mondial permet de ramener des médailles, mais aussi de faire de belles rencontres de joueurs étrangers, porteurs de différents handicaps. »
Soucieuse de partager son expérience, elle intervient régulièrement dans les écoles ou auprès des éducateurs sportifs pour les sensibiliser au sport et au handicap. « Je suis consciente d’être un exemple pour beaucoup de personnes », reconnaît-elle.

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