Tonnerre : les agents en renfort du personnel hospitalier pour le centre de vaccination

Sylvie Roy est agent de la piscine municipale de la ville de Tonnerre (89). Avec ses collègues, elle est venue naturellement prêter main forte au centre hospitalier pour gérer le centre d’appels téléphoniques au début de la vaccination. Une belle mission, parfois difficile.

Quelles sont vos missions habituelles ?

Je travaille à la piscine municipale où je m’occupe de l’entretien et de l’accueil en caisse. A la suite de la Covid-19, elle a été fermée et, avec mes deux collègues qui assurent les mêmes missions que moi et les quatre maîtres-nageurs, j’ai été mobilisée sur d’autres missions, notamment dans le cadre de la campagne de vaccination.

Comment avez-vous participé à cette campagne de vaccination ?

Au tout début du mois de janvier, le centre hospitalier, qui a mis en place le centre de vaccination, s’est retrouvé assailli d’appels. Ajoutés à ceux de l’hôpital, il n’arrivait plus à gérer. La Ville a donc proposé de mettre à disposition des agents pour gérer le centre d’appels téléphoniques. Nous étions ainsi chargés avec mes collègues de centraliser les appels et de prendre toutes les coordonnées des personnes, que nous transmettions ensuite au personnel hospitalier pour la prise de rendez-vous.

Quelle était l’organisation ?

Le centre d’appels fonctionnait toute la journée, avec deux postes téléphoniques, sur lesquels on se relayait. Le premier jour, nous avons eu 200 appels, avec une régulation ensuite à 100/150 appels par jour le premier mois puis environ 70/100 appels. Ces appels ne provenaient pas seulement de Tonnerre et des environs mais de toute la région, les gens tentant par tout moyen d’avoir un rendez-vous pour la vaccination. Ils étaient heureux de nous joindre ! Nous avons assuré cette mission jusqu’à la fin du mois de mars, jusqu’à la mise en place d’un service spécifique via Doctolib.

Pourquoi avoir accepté et comment cela s’est-il déroulé pour vous ?

Vu le contexte et les enjeux, il n’y avait pas à réfléchir, ça allait de soi d’accepter. C’est une bataille collective ! La mise en route n’a pas été simple et a même été compliquée du fait de la question du nombre de doses de vaccin, mais curieusement les volontaires à la vaccination étaient très motivées. La demande était très forte avec cette idée d’être vite libre pour pouvoir revoir ses proches ; il s’agissait d’abord des plus de 75 ans ou de personnes ayant de graves pathologies, beaucoup vivant seules et ayant besoin de parler. Nous avons ressenti cette solitude et touché aussi du doigt la réalité de ces pathologies graves. C’était assez dur.

Quel regard portez-vous sur cette mobilisation ?

Cette campagne de vaccination demande une grosse organisation et beaucoup de réactivité. Les agents ont été présents, se sont mobilisés de façon tout à fait naturelle car c’est notre mission. Cette mobilisation démontre que le service public a encore un peu d’avenir et qu’il est utile !

©DR

Avez-vous aimé cet article ?

oui